Dans le cadre de nos sophro-formations RH, nous animons avec Marine Bard, coach et sophrologue certifiée, une formation nommée « Management Bienveillant ». La bienveillance n’est pas un enrobage pour faire passer des mauvaises nouvelles aux salariés. Ce n’est pas non plus de la gentillesse. La bienvieillance signifie veiller au bien-être. Et pour nous, la bienveillance comporte trois piliers : l’intelligence émotionnelle, la métacognition et l’apprentissage.

Bienveillance et intelligence émotionnelle

Il est difficile d’être bienveillant envers les autres si on ne l’est pas d’abord envers soi. La fatigue et l’épuisement sont à l’opposé de la bienveillance. Et si les études commencent à montrer le lien entre stress et harcèlement ce n’est pas un hasard.

Comme l’explique le Dr Philippe Rodet, sous stress, c’est par l’amygdale, cerveau émotionnel, que les informations sont filtrées. Le cerveau rationnel, celui des décisions est squizzé. La bienveillance envers soi consiste, par différentes techniques très simples, à faire baisser la pression (taux de cortisol, hormone du stress) pour que le cerveau rationnel reprenne ses droits.

En se créant des bulles d’oxygène tout au long de sa journée, le manager bienveillant sera plus efficace pour gérer la dynamique stratégie d’entreprise/qualité de vie au travail. Il transformera les émotions négatives, gourmandes en énergie, par des émotions positives qui favorisent la concentration.

Daniel Goleman, Docteur en psychologie, a d’ailleurs défini l’intelligence émotionnelle comme notre capacité à reconnaitre nos émotions et celle des autres, à nous motiver nous-même et gérer nos relations avec les autres. C’est pourquoi nous sommes convaincues avec Marine Bard, que la gestion des autres commence par la connaissance de soi. Nous en avons fait notre crédo.

La métacognition pour gérer ses émotions et être bienveillant

La métacognition est la capacité que nous avons à réfléchir sur nos pensées et nos actions. C’est grâce à elle que nous pouvons faire baisser notre stress. Lorsque nous analysons ce que nous faisons, nous créons une distance entre nos actes et qui nous sommes. Un peu comme si on se regardait agir, tel un spectateur qui observe une scène sur un écran de cinéma. Le fait de se distancer fait que nous nous sentons moins impliqué par la scène. Les émotions laissent ainsi la place à la raison.

Lorsque le manager commence par s’analyser, il prend du recul face à une situation délicate. Il comprend alors si elle provient d’un problème individuel, collectif et/ou organisationnel.

Pour être bienveillant, il est nécessaire d’apprendre de l’autre

Après avoir analysé la situation, le manager donne ses prescriptions. Et s’il existe un écart entre travail prescrit et travail effectif, c’est bien souvent parce-que les informations ne circulent pas. Un conflit peut-être déclenché par des quiproquos dus à un manque de connaissances du travail de chacun, de ses méthodes ou des émotions attachées à une mission.

La bienveillance ne s’apprend pas

Une formation en management bienveillant ne va pas vous apprendre à être bienveillant. On est bienveillant à la base ou on ne l’est pas. En revanche, elle donne des clés pour que cette bienveillance puisse s’exprimer dans le quotidien. Car la souffrance au travail et l’épuisement sont souvent liés à un inconfort moral appelé « dissonance cognitive ». On la retrouve à travers des phrases telles que « j’aimerai bien faire plus de social mais je n’ai pas le temps », « je prends des décisions qui vont parfois à l’encontre de mes valeurs et ça me mine », « je ne suis pas le manager que j’espérais être mais je ne vois pas comment faire différemment ».

Conclusion


Pour nous, la bienveillance n’est pas une enrobage pour licencier du monde en se donnant bonne conscience. C’est un ensemble de compétences fines, mises au service de la qualité de vie au travail telle que décrite par l’Anact à savoir réconcilier performance et bien-être.